Pierre Théron

Pierre Théron (1918-2001) est un peintre bordelais originaire de Nérac dans le Lot-et-Garonne. Il étudie à l’école des beaux-arts de Bordeaux dans les ateliers de René Buthaud et André Caverne. Pendant la Seconde Guerre mondiale au milieu de laquelle il se réfugie dans le Tarn, il est reçu premier en 1942 au concours d’entrée de l’école supérieure des beaux-arts de Paris. Il y apprend dans les ateliers d’André Lhote et de Jean Dupas et rencontre Simone de Beauvoir, Boris Vian ou encore Roland Petit qu’il fréquente dans le quartier de Saint-Germain-Des-Prés à l’après-guerre. Dès 1945, il reprend le cours de son activité artistique à Paris et perfectionne les différentes techniques et approches du dessin et de la peinture, dans une pratique picturale voisine si ce n’est associée à l’École de Paris. Il est également sculpteur, céramiste-mosaïste, fresquiste et réalise des cartons pour les tapisseries d’Aubusson. L’année 1945 marque d’ailleurs les premiers achats des œuvres de Pierre Théron par l’État Français lors du salon des Tuileries. L’artiste bénéficiera ensuite de nombreuses commandes publiques notamment en décoration murale comme celle de la Maison du Paysan de Bordeaux en 1970. Tout au long de sa carrière, il expose dans des galeries comme la galerie Delpierre à Paris (1947) ou à la Fondation Lourmarin (1990). Il reçoit en 1957 le Grand Prix des Beaux-Arts de la ville de Paris dans la catégorie Dessin. Il regagne néanmoins la ville de Bordeaux et le Gers où il s’installe à Plieux avec sa famille puis à Roques. Le film réalisé par son fils Dominique Théron autour de son travail obtient le César du meilleur court-métrage documentaire en 1988 (visible en ligne). Filmé dans la campagne Gersoise, on y perçoit la pratique de l’artiste qui se promène dans les champs et réalise notamment des paysages et des natures mortes aux fleurs pour lesquelles il est encore aujourd’hui reconnu. L’œuvre de Pierre Théron, diverse et abondante, comprend de nombreuses œuvres de paysage à l’huile ou à la gouache ainsi que des dessins au crayon ou au fusain travaillant le motif des pins, des paysages de campagne et de littoral. Une grande partie de l’œuvre, une figuration qui tend parfois à l’abstraction, approfondit par la recherche de la couleur et du motif l’authentique rapport que l’artiste entretient à sa région natale traversée de côteaux, de champs de tournesols, de vieux bâtis en pierre, bref le sud-ouest français au sens large.

La Galerie Bassam est à la recherche d’œuvres de Pierre Théron.