Louis-Alexandre Cabié

Louis-Alexandre Cabié (1853-1939) est un peintre d’origine bretonne installé à Bordeaux dès les années 1870. Il est l’élève d’Henri Harpignies et d’Hippolyte Pradelles dont il partage les cercles de peintres entre Paris et Bordeaux. Ceux-ci sont aussi entourés de peintres d'envergure nationale tels que Camille Corot et Gustave Courbet. Hippolyte Pradelles fréquente notamment ces derniers à travers le groupe de Port de Bertheau (1862-63, Charentes), avec Louis Auguste Auguin. À partir des intuitions artistiques des peintres de Barbizon et la pratique du plein-air, une peinture sur le motif se développe dès les années 1870 en Aquitaine et représente les côtes charentaises, périgourdines, girondines, landaises en travaillant le mouvement des lumières traversant les espaces sableux et marins, les lueurs de campagne de jour comme aux ombres du matin et du soir. C’est dans cette trajectoire, encore tout à fait moderne et avant-gardiste par rapport au contexte historique des années 1880, qu’il faut voir le travail de Louis-Alexandre Cabié. Si celui-ci est en effet établi à Bordeaux, il reste en mouvement, comme en témoignent ses œuvres présentant des paysages de Charentes, de la Vézère en Dordogne (il séjourne une partie de sa vie à Eyzies), des Landes, du Pays-Basque. L’itinérance géographique des environnements saisis par l’artiste est soutenue par un langage pictural vif et rapide de scènes de nature. Il remporte des médailles au Salon des Artistes Français pour ses vues, obtient la Légion d’Honneur en 1908 et travaille également pour la manufacture Vieillard à Bordeaux. Ses œuvres sont aujourd’hui conservées en collections publiques aux musées des beaux-arts de Bordeaux, d’Angers et de Castres. Néanmoins, il décède en 1939 dans l’oubli. En dépit de son talent, les avant-gardes de la première moitié du XXème siècle ont alors déjà porté le regard vers l’abstraction et la déconstruction du sujet pictural.  

La Galerie Bassam est à la recherche d'oeuvres de Louis-Alexandre Cabié.