jean-Roger Sourgen

Jean-Roger Sourgen (1883-1978), né à Vielle-Saint-Girons à la fin du XIXème siècle, est un peintre landais largement associé aux paysages des Landes en particulier du Lac d’Hossegor. Issu d’une famille paysanne de Mézos, il travaille à différents métiers tels que chasseur d’alouettes, menuisier, photographe, horloger, coureur cycliste, éditeur de cartes postales avant d’embrasser une carrière de peintre. La rencontre avec le milieu artistique se fait progressivement et se nourrit d'amitiés notamment avec les peintres Alex Lizal et Georges Bergès à partir des années 1905 à Hossegor ou encore le poète Émile Despax. La jeunesse de Sourgen révèle la richesse de son parcours biographique dans la mesure où il oscille d’activité en activité de manière autodidacte et souvent talentueuse. Il commence à peindre à partir des années 1910 sur le motif de sa Lande natale. Il se lie également à d’autres artistes comme Clovis Caze. À partir de 1921 et son exposition à la Feria de Bayonne, il est remarqué parmi les peintres locaux et obtient le soutien direct et indéfectible de l’architecte Henri Godbarge. Il bénéficie alors de nombreuses critiques dont celle de Paul Berthelot – commentateur d’art notable du Sud-ouest de l’époque, parue dans La petite Gironde et qui souligne en 1921 l’ascension de l’artiste en reconnaissant le caractère tout à fait singulier et autodidacte de sa peinture. Son traitement courbé des pins à la manière de l’art nouveau, les brumes matinales des landes et ses palettes caractérisent déjà un style reconnaissable entre les autres. Il s’installe en 1925 à Hossegor, lieu de son inspiration majeure, dans la maison « Rêver, peindre, chasser » aux abords du lac, livrée par son ami Henri Godbarge. Il intègre progressivement la scène artistique locale voire nationale, notamment le cercle des peintres basques Arrue, Veyrin et les frères Gomez. L’entre-deux-guerres consacre l’artiste et de nombreuses expositions et articles le mentionnent. Il fait aussi d’autres expériences du milieu artistique : il joue dans un film en 1931 sur le paysage landais, coréalise avec la manufacture de Jules Henriot à Quimper des séries de services en faïence, voyage au Maroc où il renouvelle son approche de la peinture. Il obtient en 1935 la légion d’honneur. Il peint jusqu’à sa mort en 1978, dans un style célébré par la presse locale mais relativement inégale à partir de la fin des années 1960. Reconnu depuis longtemps comme le peintre des landes, « l’âme des landes », il s’inscrit progressivement dans le patrimoine de sa région jusqu’aux félicitations de la femme du président De Gaulle. Des pins, des dunes et des étangs, voilà les trois motifs structurels de l’œuvre de Sourgen, à l’image de son environnement qu’il étreindra jusqu’à la fin.

La Galerie Bassam est à la recherche d’œuvres de Jean-Roger Sourgen.