Amédée Baudit (1826-1890) est un peintre paysagiste suisse ayant résidé à partir des années 1860 en région bordelaise. Il apprend la peinture en Suisse auprès du peintre classique voire romantique François Diday (1802-1870), reconnu en France notamment pour ses paysages de montagne. À partir du début des années 1950, Amédée Baudit s’installe à Paris où il découvre les aspirations des paysagistes français contemporains. Ceux-ci, dont les peintres de Barbizon, œuvrent en plein air et à la recherche d’un motif pictural qui ne serait pas nécessairement celui d’un paysage idéalisé mais d’une nature vécue, ressentie et redéployée sur la toile. Il expose aux Salons en 1852 et 1853 des œuvres de montagne. Puis lors de l’exposition universelle de 1855, il représente l’École Suisse avec six tableaux, également des vues des Alpes et des Pyrénées. Son travail est remarqué pour la qualité d’exécution, l’équilibre et l’harmonie des compositions de paysage. L’historien de l’art Jean-Roger Soubiran note l’influence du courant parnassien sur sa peinture et les préceptes du poète François Copée : équilibre, permanence, harmonie et force des images caractérisent les compositions picturales de Baudit. Le parallèle ainsi proposé entre l’écriture poétique du Parnasse et la composition fine de ses peintures s’avère tout à fait pertinent pour appréhender son œuvre de paysage. C’est également à partir de 1855 qu’il commence à envoyer des œuvres au salon de la Société des Amis des Arts de Bordeaux. Artiste voyageur, il explore le territoire français de la Bretagne aux Pyrénées avant de s’installer à Bordeaux en 1866. En 1868, il séjourne aux abords des étangs de Lacanau avec l’artiste Charles François Daubigny, éminent peintre parisien rattaché à l’école de Barbizon. Figure tutélaire de l’école bordelaise alors portée par les peintres Louis Auguste Auguin et Léonce Chabry, Amédée Baudit sillonne le Sud-Ouest français dont il présente de nombreux paysages sur le motif des étangs, lisières de forêt, arbres, abords côtiers notamment du village d’Arès. Il porte ainsi l’émergence de l’école bordelaise de la fin du XIXème siècle et la découverte en peinture des paysages pittoresques de la côte Atlantique et de l’intérieur des terres.
La Galerie Bassam est à la recherche d'œuvres d'Amédée Baudit.
Amédée Baudit, 1880.
Huile sur toile.